Et on se prend la main, comme des enfants. Le bonheur aux lèvres, un peu naïvement et on marche ensemble, d'un pas décidé alors que nos têtes nous crient de tout arrêter. Tu es là, tu ne te sens pas seul du tout, peut être juste un peu trop entouré. Ta mère est la meilleure à tes yeux, enfin elle l’était. Elle avait le plus beau café des environs, tout le monde y aller et ça avait un succès fou. Ton père quant à lui et bien, c'était un avocat tout ce qu'il y a de plus gentille, quoiqu'un peu coincé certains jours. Ton enfance a été tranquille, ta petite sœur était la rebelle dans son enfance elle n'en faisait rien qu'à sa tête déjà petite, toi tu étais tranquille. Puis en entrant dans l'adolescence, tu as senti le besoin de t'amuser un peu, d'arrêter d'être sérieuse et de te comporter comme une vraie gamine. Connu de tous pour tes frasque, tu ne ratais pas une occasion de te faire entendre, de faire la fête bref, de t'imposer. Tu pers ta virginité à 16 ans, tu te rappelles bien de se jours, tu ne savais pas trop ce que tu faisais tu avais été maladroite, mais tu ne voulais pas perdre la face. Tu ne vas pas te mentir, cette nuit-là n'étais pas la plus belle, mais pas la plus nul non plus. Tu as eu d'autre amant, d'autres mecs et tu les a aimé et parfois détesté aussi. Jamais tu n'avais aimé d'un vrai amour, tu ne connaissais pas ça. Finalement tu décides de te reprendre, après le lycée. Tu avais vu un de tes amis mourir pour une simple question de drogue, tu avais été dégoutté par cela et tu avais fait pleurer ta mère, jamais plus on t'y reprendra.
vous êtes la pour vivre le personnage, et c'est bien d'oublier tout le reste.Tu as grandis, tu n'as finalement pas repris le flambeau de ta mère, tu as préféré partir te faire une vie hors de ta petite ville. Tu es devenu agent du FBI, tu as gravis des échelons vite et bien qui est tout comme la qualité de ton travail. Tu es jeune, un brillant avenir t'attends, tu ne gâcheras pas tout pour un garçon, du moins tu le pensais. Tu n'as plus vraiment de vie sentimental, tu t'es jetée corps et âme dans ton travail pour oublier ton ami. Ton ami, qui était mort bien avant son âge, ton ami pour qui tu avais des sentiments que tu cachais enfouie, que t'avais oublié. Tu n'aimais pas y penser, après tout c'était qu'un mauvais passage de ta vie, tu ne te referais plus jamais avoir par ses sentiments, tu te le jurais. Tes enquêtes défilaient, tu avais un taux d'affaire résolu impressionnant, tu comprenais vite et tu te mettais facilement à la place de ses criminels. On te présente rapidement un dossier, son dossier. Gabriel, tu es bizarrement choqué par cette enquête, tu ne le vois pas vraiment comme un meurtrier, il n'a pas l'air d'un meurtrier, au premier regard. Puis tu te souviens que la plupart du temps, c'est toujours comme ça. Ils ont tous l'air gentil. Tu te concentre sur les preuves, comme tu sais le faire, tu oublies tes sentiments, compassion, compression, tu ne penses qu'à ton travail : le traquer, le piéger, le faire avouer.
Le masque tombe, l'homme reste, et le héros s'évanouit. Le séduire était censé être la partie facile, tu l’as fait, ça n'a pas vraiment pris très longtemps. Tout était comme prévu. Tu suivais les ordres, tu mettais mes émotions de côtés et tu vivais avec cette homme dont tu devais te moquer totalement, mais... Gabriel est un home plutôt drôle, à sa façon il était adorable et plutôt gentille, on ne pouvait que l’apprécié. Tu étais là pour jouer ton personnage, et tu l'as mal fait. Il t'arrive de penser que tu as des sentiments pour lui mais ton job te reviens en tête au galop, et tu ne sais plus où donner de la tête. Tu ne peux pas ressentir quelques choses pour, tu ne dois pas. Si tu te faisais prendre ? Tu m'étais promis de ne jamais faire passer un homme avant ta carrière, tu n'es pas prête à le faire. Tu ne peux pas non plus prétendre qu'il n'a rien fait, tout le monde le sais coupable. Tu es coincé, tu ne peux en parler bien sûr à personne et tout garder pour toi. Tu te demandes comment t'en sortir, tu te demandes comment te protéger de tes émotions, comment devenir un "robot", comment le voir uniquement en coupable, en meurtrier qu'il est, mais cette vision de lui te parait si fausse, tu as toi-même du mal à y croire et pourtant tu étais si convaincu, si sûr que cette mission serait un succès. Tu n'aurais pas dû te mettre dans cette situation, mais c'est fait.