prénom/pseudo Mark/markywhat ● âge 19 ● comment es-tu arrivé(e) ici ? Azela m'a parlé qu'elle aimerait avoir un frère et je me cherchais un city ● fréquence de connexion Aussi souvent que le boulot le permet ● commentaires sur le forum : Il a l'air génial ● code du règlement : validé par serenity

La protéger était tout ce que j'avais à faire, prendre soins d'elle aurait dû être ma priorité. J'aurais dû prévoir ce qui allait arriver, mais non, j'ai préféré attendre que la réalité me saute au visage avant de réagir. Pourquoi je l'ai laissé le fréquenter, j'aurais dû intervenir, aller lui parler pour qu'il la laisse tranquille, quitte à ce qu'elle me déteste pour avoir cassé la gueule à son mec, au moins comme ça il l'aurait fuit ou du moins évité. Au départ il avait sembler d'un type bien, avec ses monsieurs et madames Starcke, ses politesses et ses cadeaux, il avait bien caché son jeu l'enfoiré. Si seulement j'avais su à se moment là, je lui aurais passé dessus avec ma bagnole avant qu'elle s'entiche de lui, mais c'était bien trop tard, quand on a su ce qu'il était le pire était fait, elle était amoureuse, et moi je l'aimais trop pour lui faire du mal comme ça. Le pire dans tout ça c'est que c'était un gosse intelligent, il n'était pas mauvais au fond, mais bon c'est pas nouveau que la saloperie de merde dans laquelle on vit ne sait pas faire la différence entre les gens bien et les autres lorsque c'est le temps de distribuer les emmerdes. Pour un gamin la vie de la rue c'est attrayant, le pognon, les meufs, et la came, c'est le rêve tout les jours, puis lors qu’enfin on voit l'envers du décor il est trop tard, on est déjà accro, la neige a déjà fait son nid dans nos veines et le pouvoir qu'apporte le fric est beaucoup trop enivrant pour qu'on décide tout bonnement d'arrêter tant qu'on le peut encore. Non la seul façon de vraiment s'en sortir s'est de s'en faire mettre plein la gueule, de voir de tel atrocité qu'enfin l'argent, la drogue et les putes nous dégoutte, que le seul rêve que nous ayons encore c'est d'une petite maison au fin fond de nulle part où nos enfants grandiront sans connaître toute cette merde. Et je parle en connaissance de cause, j'ai eu moi aussi mon lot d'emmerde, Bristol c'est pas le Bronx c'est vrai, par contre c'est pas Genève non plus. Les jolies rues de Banksy cachent bien plus illégal que des peintures et des graffitis choquants. Les bagarres avec les mecs de l'autre bloc, les tournées des épiceries où l'on s'en mettait plein les poches de tabac et de bière, c'était le rêve, on était invincible, rien ne pouvait nous arrêter. On était les rois de la rue, du moins c'était ce que nous pensions, on allait jusqu'à se faire tatouer BS13, signe que l'on venait de Bishopworth, quelle connerie... Plus ça allait plus on se la ramenait, le problème c'est qu'on se prenait pour des vrais caïds, jusqu'au jour où l'on en a rencontrer des vrais, des types venus de Dublin, pour eux on était des merdes, des minables, des moins que rien et ça ne nous a pas vraiment plus, en fait pas du tout en fait, alors on a décidé de leur montrer... Comment a-t-on pu penser que ça allait bien se finir cette histoire, dans quel putain de monde imaginaire on vivait... Le plan, si on pouvait appeler ça un plan, c'était de foutre le feu à la bagnole d'un des rouquins de Dublin et de taguer BS13 sur leur porte afin qu'ils apprennent à nous respecter, mais les choses ne se sont pas passé comme prévu, enfin pas totalement. La bagnole a brûlé, la porte fut peinte, mais le respect n'est jamais venu, non à la place c'est les irlandais qui sont débarqué chez un des notre, c'était mon meilleur pote... Ils lui ont mit qu'une seule balle, une seule, en plein centre de la tête et ils ont balancé son corps à la rue. Je n'ai pas pu m'empêcher de vomir en voyant sa dépouille, j'avais le ventre tellement serrer que j'aurais voulu l'ouvrir au couteau pour le dénoué. Après cette journée tout n'était plus pareil, c'était comme si quelque chose c'était brisé à l’intérieur de moi. Puis l'histoire c'est répété, mais à la place de jouer mon rôle, Warren, le mec de ma petite sœur, a joué celui d'Ethan, mon meilleur pote, c'est lui qui s'est retrouvé avec une balle entre les oreilles, et ma sœur qui s'est retrouvé avec le cœur en mille morceaux. J'aurais dû me reconnaître en Warren, j'aurais dû savoir ce qui allait se produire. Le rôle d'un grand frère est de protéger sa petite sœur, c'est la seule et unique chose qu'il doit faire, et c'est la chose que je n'aie pu faire. Mes parents ont décidés qu'il était temps pour elle de changer, d'air, de quitter Bristol et l'Angleterre, de s'éloigner un peu de tout ses lourds souvenir pour prendre un nouveau départ. Cette fois les choses allaient être différentes, je n'allais pas la laisser souffrir encore, plus jamais Azela ne va pleurer, plus jamais elle ne vivra la douleur de perdre quelqu'un qu'on aime, elle va enfin pouvoir réapprendre à être heureuse. Ici à Paris les choses ne sont guère différente, la vie n'est pas plus rose qu'à Bristol, simplement les injures sont un peu plus poétique, elles sont quasiment jolies lorsque dite dans la langue de molière, mais c'est aussi ici que je vais tout faire pour qu'Azela retrouve enfin le bonheur et oublie dans quel monde de merde nous vivons. Paris se sera un nouveau départ pour elle et moi, un nouveau quartier, une nouvelle ville, une nouvelle vie. Je me suis même trouvé un job dans un petit resto comme serveur, ce n'est pas ce qui est le plus payant, mais c'est un boulot honnête et c'est assez pour mettre à manger sur la table. Pour l'instant ça me suffit, je pourrais aussi bien être en train de laver des clochards dans un refuge, tant qu'elle est en sécurité et loin des petites racailles.