prénom/pseudo mzelleTracy ● âge 19 ans ● comment es-tu arrivé(e) ici ? sur bazzart ● fréquence de connexion 4 jours par semaines ● commentaires sur le forum : je pense avoir déjà tout dit ● code du règlement :validée par serenity

« Suzanne, Charles le petit-déjeuner est prêt et vous allez être en retard, dépêchez-vous ! » Une petite tête blonde descendit quatre à quatre les escaliers en courant à l'appel de sa maman. Cette petite tête blonde c'est moi et cette année-là j'ai dix ans. Comme à mon habitude, je vais embrasser ma maman et me colle à mon père pour lui faire un câlin. Alors qu'il était en train de lire son journal, il me repoussa violemment avec son bras. « Quand est-ce que tu comprendras que les sentiments c'est pour les lâches ! » Papa, il était comme ça. Aucun câlin, aucun bisou, aucun je t'aime, pas une seule marque d'affection durant mes dix premières années de vie, rien du tout. Pourtant, moi j'avais besoin de lui, de savoir qu'il m'aimait mais, il ne faisait que me faire des réflexions comme ce matin-là. Me regardant de haut en bas, il analysait mon style. « C'est quoi ce déguisement encore ?! J'ai eu une fille ou un clown, je me le demande parfois. Débile va ! » Ah oui, débile, c'est comme ça qu'il m'appelait. Dès ma naissance, j'ai eu un souci de croissance et donc j'ai mis du temps à parler correctement et à savoir marcher. À dix ans encore, je balbutiais et buttait tout le temps sur les mots, c'est d'ailleurs pour ça que je ne parlais jamais devant papa. Il me rabaissait déjà tellement à mon goût. Mais je l'aimais tellement mon papa, j'étais folle de lui alors je ne lui en voulais pas. Puis, je me suis dépêchée à remonter dans ma chambre et à m'habiller comme une jolie petite fille. Mais, jamais il n'était content papa, jamais il n'a été fier de moi. Moi qui voulais me marier avec lui quand j'étais gamine, je fus vite remise à ma place. À la fin de la journée, papa avait disparu. Il avait pris toutes ses affaires et avait quitté sa femme et ses deux enfants. Mon papa avait laissé tomber sa petite tête blonde sans jamais le regretter et moi, je n'ai jamais oublié ce jour.

« T'es sérieuse là maman, il est neuf heures du matin putain ! » Maman est sur le canapé un verre de whisky à la main. J'ai quinze ans à cette époque et la haine que j'ai envers mon père, c'est maman qui doit la supporter. « Bouge-toi là, on dirait un cadavre. » Pas de réactions, maman est plongée dans son désespoir. Mon paternel lui manque, elle a perdu l'homme de sa vie, son premier amour et elle ne s'en est jamais remise. Même si cinq ans ont passé, son absence continue à détruire complètement notre famille. Tant pis, je la laisse se noyer dans l'alcool et me dirige vers la cuisine. En réalité, ça me fait tellement mal de la voir dans cet état et elle me saoule aussi. Tout ça parce qu'elle me rappelle que j'ai perdu mon père, que malgré tous mes efforts, je ne serais jamais la petite princesse à son papa. Il me manque c'est vrai je l'avoue, d'ailleurs les larmes qui commencent à couler sur mes joues ne peuvent pas le démentir. Mais, j'ai envie de l'oublier, je n'ai pas envie d'y penser et maman ne m'aide pas. Comme tous les jours, maman a mis la table et comme tous les jours, elle a mis un couvert en plus, celui destiné à mon géniteur. Cette fois-ci c'est celle de trop, j'en peux plus, d'un revers du bras, je balance tout par terre, le verre des assiettes et des verres éclatent en mille morceaux. Mais maman ne bouge pas, non maman pleure et continue à boire son alcool de merde. « Suz, putain mais t'es folle, qu'est-ce t'as foutu ? » Monsieur Charly à la rescousse, comme il en a toujours l'habitude. Il me relève, me met des torchons sur mon bras parce que mon sang coule. Mais, ça me fait pas mal, non, les blessures qui me font le plus mal sont à l'intérieur et personne n'est foutu de m'aider à les soigner. « Vas te faire foutre Charles ! Elle aurait dû se casser avec l'autre salopard, au moins, elle aurait été absente physiquement aussi puisqu'elle l'est déjà mentalement. Sur ce coup-là, je me demande c'est qui la débile ! » Je l'aime mon grand-frère, je l'ai toujours aimé. Il a été le seul a toujours été là pour moi, à toujours me prendre dans ses bras quand ça n'allait pas. Mais ce soir, j'ai envie de tout lâcher, envie de tout quitter. Je me détache des bras de Charly et claque la porte, me faufilant à l'extérieur de l'endroit qui me rappelle trop de souvenirs.

En un instant, il a su me rendre complètement folle de lui. Je ne sais toujours pas comment il a fait mais j'étais tellement amoureuse de cet homme. Il s'appelle Mason et il est pas très fréquentable à ce moment-là. C'est avec lui que je fume mon premier joint et que je me met à boire aussi. J'ai tout juste seize ans alors qu'il en a déjà vingt. Je le cache à ma famille, craignant surtout la réaction de mon frère et ne le présente pas à Teddy, en tout cas, pas de suite. Avec Mason, je suis entièrement satisfaite et nos relations sexuelles sont tellement parfaites. Peut-être un peu trop présentes dans notre relation selon moi mais pour lui, je suis capable de tout accepter. Même jusqu'à cacher son flingue dans ma chambre. Je ne sais pas réellement ce qu'il fait avec ça et je ne veux surtout pas le savoir. Puis Teddy découvre ma relation avec Mason et le voilà qu'il me sort toutes les phrases bidons me disant que cet homme est pas fait pour moi, qu'il va m'attirer que des ennuis et que je dois à tout prix le quitter. Qu'est-ce qu'il en sait lui ? Il ne prend même pas la peine de faire sa connaissance. Puis deux mois après le début de notre relation, Mason vient chez moi récupérer son bien. Il en besoin urgemment sans toutefois m'expliquer pourquoi. Je comprendrais trois heures plus tard. Il a braqué une banque et s'est fait attraper, pour lui, c'est direction la prison sans passer par la case départ. J'ai mal, je souffre, j'ai pas envie d'être séparé de lui. Je veux lui rentre visite en prison mais on m'en empêche. D'abord, Ted puis Chuck, mon grand-frère quand il fut mis au courant. Alors, je lui envoie des lettres sans jamais recevoir de réponses. Mais, je ne perds pas espoir, je sais qu'à sa sortie, on sera à nouveau réunit et on pourra enfin vivre notre amour au grand jour. Quelle conne j'ai été ! A sa sortie, j'étais là, je l'attendais. Une clope au bec, il m'a regardé de haut en bas, m'a insulté de salope et s'est cassé avec ses potes. Jamais, je ne l'ai revu, il m'avait complètement zappé. J'étais juste son jouet sur lequel, il s'extasiait lorsque je jouissais mais aussi sa meilleure des cachettes lorsqu'il avait son flingue ou sa drogue à mettre de côté. J'aurais pu faire de la prison à cause de ses conneries. J'ai passé deux semaines à pleurer dans les bras des deux hommes de ma vie, Chuck et Teddy.

« Boa, y'a une putain de grosse fête chez les gros bourges ce soir, faut absolument qu'on s'incruste ! » Teddy venait à peine d'arriver chez moi qu'il s'installa sur mon lit et me proposa cette soirée. « Fuck, arrêtes de m'appeler comme ça chouchou, tu fais chier ! » J'attrapa un oreiller et le balança sur mon meilleur ami qui avait pris ses aises sur mon lit. Je détestais quand Teddy m'appelait comme ça mais ce que je détestais surtout, c'était le fait que d'habitude, c'était moi qui trouvais des surnoms complètement débiles pour mes proches. « Oh fais pas ta chochotte, tu sais qu'ils font rêver tes petits seins. Bref, t'es partante pour la fiesta boum boum ce soir grosse ? » Teddy prit le magazine porno qui était posé sur ma table de nuit et le feuilletait en attendant que j'en finisse avec mes cheveux et que je lui réponde. « Y'aura des beaux garçons ce soir ? parce que la dernière fois que tu m'as emmené quelque part, on se serait cru dans un rassemblement d'un club de maths. » Comme seule réponse à ma question, Teddy souffla, comme s'il en avait marre, puis montra une des photos de mannequins nus qui était affichée sur le mur de ma chambre. Je compris directement ce que signifiait le geste de mon meilleur ami. Je lui souria légèrement puis sauta sur mon lit afin de rejoindre le jeune homme et de contempler le magazine aussi. Depuis qu'on est adolescents et qu'on a tenus tête à un professeur de maths, nous sommes tout simplement inséparables. Le soir venu, on parcouraient les fêtes afin de se trouver une conquête avec qui passer la nuit. On étaient beaux, jeunes et endurants alors rien ne pouvaient nous arrêter. Puis, ce soir, c'était LA fête et on ne pouvaient rater ça pour rien au monde. Toutes les plus beaux casse-croûtes étaient invités, ce qui voulait dire que Teddy et moi avions toutes les chances de notre côtés. « Mais, au fait, tu sais que tu ne trouveras jamais plus beau que moi, même si tu fais toutes les fêtes du pays. » Oh bien sûr que je le savait, je l'ai toujours su. Teddy, c'était le genre de mec à prendre soin de lui, à mettre des tonnes de crèmes pour être beau à en mourir. Même que depuis quelques jours, je rêvais de mon meilleur ami. Lorsque j'étais près de lui, je me mettait à me coller contre lui et à sentir son parfum. Mais c'est mon meilleur ami, je ne peux en aucun cas le voir autrement. Ce que je préférais par dessus tout, c'est lorsqu'on décidait de dormir ensemble dans le même lit, sans même coucher ensemble. Je comprend pas pourquoi il me rend folle comme ça, j'ai l'impression que mes hormones font n'importe quoi. Putain, c'est mon meilleur ami quoi, je ne peux pas tomber amoureuse de lui. Mais c'est de sa faute aussi, j'ai l'impression qu'il me regarde autrement depuis quelques temps, pourtant, je n'ai jamais changé, je suis toujours resté la même. Enfin, même si j'aime plus le voir avec toutes ses filles autour de lui. C'est pour ça qu'en ce moment, je préfère lui proposer des soirées vidéos rien qu'à deux, plutôt que des soirées en boîtes où l'on peut même pas se parler.

Encore une de ces folles soirées parisiennes que je commence à détester. Non pas que je m'amuse, au contraire, je m'éclate carrément. Mais, je suis obligé de regarder ces salopes dévêtues se trémoussaient autour de Teddy, mon Teddy à moi. Ce soir-là, lui il est aux anges. Il espère repartir avec l'une d'entre d'elle, voir pourquoi pas deux, et en profiter toute la nuit. Il me dégoûte. Elles ne veulent que se faire baiser pendant que moi, je rêve de pouvoir l'aimer. Qu'est-ce qu'elles ont de plus que moi celles-là ? Je suis assise dans le canapé de la boite et je sirote un verre de vodka. Plusieurs garçons viennent m'aborder mais ce soir, je ne suis pas d'humeur. Non, ce soir, je veux étudier ces moindres faits et gestes. Il s'approche trop de cette rousse. Non, mais qu'est-ce qu'il fout là, il lui rentre sa langue dans sa bouche. Il l'embrasse et moi, je suis anéantie, comme à chaque fois que j'accompagne mon meilleur ami à ses plans cul. Il me lance des regards donc il faut que je fasse de même. Je retiens le mec qui vient juste de se prendre un vent par moi-même et l'embrasse à pleine bouche. Teddy détourne le regard et repart de plus belle avec la rousse. Puis, il me fait un clin d'oeil et se barre avec cette salope. J'essaie de ne pas m'imaginer ce qu'ils vont faire mais c'est tellement difficile. Moi aussi, je veux agir, direction ma chambre avec mon toy-boy du soir. Notre amitié se résume à ça maintenant. Je me tape différents mecs pour oublier Teddy et lui, je sais pas ce qu'il fait. J'ai perdu depuis longtemps à son jeu dont je ne connais même pas les règles.